Une bataille haut de gamme.

Une bataille haut de gamme.

Tout allait bon train, les voyants étaient au vert, j’étais confiant.

J’avançais sur mon cheval blanc, épée à la main, cape au vent prêt à aider qui me le demandaient pour libérer les lieux.

J’avais un bandeau sur les yeux qui me permettait de voir uniquement le bien, le beau, le lumineux, c’était magnifique, une période glorieuse portée par des énergies de grâce et d’amour.

J’étais beau, jeune et en croisade pour le bien.

Jusqu’au jour où!
On me demanda de faire un lieu en particulier.
Vous savez, les belles sirènes qui vous attirent avec leurs chants divins au fond des océans. C’est un peu ce que j’ai vécu:
De belles paroles, de beaux projets et mon ego en émoi.

Moi qui pensais être proche de Buddha, qu’elle fût mon désarroi quand je me rendis compte qu’une part de moi guidait encore mes pas.
Mon ego et moi tombèrent dans le panneau.

Le jour de mon intervention, la sirène me dit: « Et bien si tu y arrives (à nettoyer ce lieu) bravo parce que jamais personne n’a réussi ». Ces mots auraient dû résonner en moi comme une ultime alerte pour remonter sur mon cheval et aller sauver d’autres âmes.

Mais l’inverse se produisit, nous nous dîmes (mon ego et moi): «Alors nous serons les 1er». Pauvre fou que nous étions.

Lorsque j’ai commencé à faire le travail, même si je m’en doutais déjà, j’ai tout de suite senti que je n’étais pas sur le bon champ de bataille.
J’étais là avec mon équipe de Bisounours, équipé de bisous magiques et de poussière d’étoiles pour affronter l’armé de Sauron en terre du Mordore.
Comme si Heidi était sur le ring contre Tyson Fury.

Bref, j’ai ramassé sévère.

Je vous épargne les détails sanguinolents de cette puissante débâcle pour le bien de votre sommeil.

Je suis rentré le drapeau en berne et l’armure blanche dans un état que même Ariel ou le chat ne pouvaient récupérer.

Le plus dingue, c’est que la petite sirène qui m’avait entraîné dans les profondeurs de l’astral, ne m’a même pas offert un carreau de chocolat de consolation. Rien.

J’ai mis environ 1 an à me remettre des dégâts causés par l’attaque de Voldemort et de ses potes.
J’en ai été à jamais transformé.

C’était une belle expérience, maintenant, j’avoue que mon ego ne fait plus du tout le malin, il a compris que sa vie, sa santé, sa famille valaient beaucoup plus que sa fierté et quelques deniers.
(Qui ne m’ont jamais été donné pour ce bourbier)
Depuis, j’ai aussi retiré mon bandeau, et j’essaie d’y voir plus clair, pour ne plus me faire éblouir par n’importe quelle lumière.

De temps en temps, j’entends mon cheval blanc qui henni dans l’écurie, impatient de repartir en croisade pour le bien, mais maintenant j’attends le bon moment. J’attends d’avoir une plus grande armée de Bisounours, et suffisamment de bisous magique pour affronter n’importe quelle armée.

Car tout se passe dans le cœur et par le cœur, maintenant, grâce à cette douce aventure, j’en suis convaincu.

Je vous souhaite du bonheur, et je vous envoie plein de bisous magiques.

Jean-Baptiste