Le juge-ment - Jean Baptiste Wosko
1539
portfolio_page-template-default,single,single-portfolio_page,postid-1539,theme-bridge,bridge-core-3.3,woocommerce-no-js,qode-page-transition-enabled,ajax_fade,page_not_loaded,,qode_grid_1300,qode_disabled_responsive_button_padding_change,columns-3,qode-child-theme-ver-1.0.0,qode-theme-ver-30.8,qode-theme-bridge,disabled_footer_top,qode-portfolio-single-template-2,wpb-js-composer js-comp-ver-7.9,vc_responsive

Le juge-ment

Category
Retour de soin
S’il y a bien un domaine dans lequel nous excellons tous, c’est le jugement. Nous sommes les juges de nous-même, des autres, des situations… Et notre art dans ce domaine, n’a pas d’égal dans tous les règnes sur cette terre.
Petite histoire :
Une personne de ma famille que j’affectionne particulièrement, me donnait de moins en moins de nouvelles, puis plus du tout. Il venait de temps en temps dans mon secteur, mais ne me contactait plus. Du coup, en tant que grand magistrat, je me suis permis de juger ce comportement indigne. J’ai tapé le marteau pour faire tomber la sentence. Il est devenu donc, « persona non grata ».
Les mois sont passés, puis un jour je l’ai revu par « hasard ». Je l’ai invité à manger et il m’a raconté son histoire: Il n’osait plus me voir, ni même ses proches, car il était en burn-out, en dépression sévère à la limite du clinique, depuis 1 an et demi. Incapable de reprendre confiance en lui, il s’était auto-exclu de tout ce qui l’entourait.
La main de l’univers m’a alors adressé, sans ménagement, une grande claque derrière la tête, comme on peut le faire des fois à un enfant vraiment pas sage.
Belle leçon. J’ai jugé, c’était un mensonge.
Des histoires comme ça, je pourrais en écrire pleins. De personnes, ou de situations que j’ai jugées trop vite, sans savoir, sans connaître. En tant que magistrat suprême, j’ai fait tomber des sanctions des fois définitives causant des douleurs à tous les protagonistes de mon tribunal intérieur. Sauf que le plus souvent (voir tout le temps) c’est bien le juge qui souffre le plus de ces décisions.
Cela ne veut pas dire, qu’il faut tout accepter ou toujours cherche à comprendre les motivations ou les causes de toutes choses. Il faut savoir poser ses limites et se faire respecter, évidemment.
L’idéal, c’est de suivre le 3ème accord toltèque. « Ne faites aucune supposition ». Et de porter une attention toute particulière au 2ème. « Quoi qu’il arrive, n’en faites pas une affaire personnelle ».
Cela évite bien souvent, de juger sans savoir, sans comprendre, en réaction par rapport à des blessures personnelles. Et de porter des juge-ments.
Attention aussi aux pires des jugements. Ce sont ceux que l’on s’inflige à nous-même : Je suis trop gros, trop moche, pas assez intelligent, pas doué en ceci ou en cela… Car ces sanctions irrévocables créent notre personnalité et façonnent notre réalité.
Je vous souhaite de mettre en vacances à durée indéterminée votre juge intérieur, et de communiquer pour mieux comprendre ce qui se passe. Et oui tout le monde à le droit de se défendre.