Une jeune femme de 70 ans m’appelle pour harmoniser sa maison.
J’arrive de bonne heure, vers les 10h. (Je sais, je travaille tôt en général).
Tout en buvant un petit café gentiment offert, elle m’explique ce qui se passe.
Les choses n’avancent guère dans sa vie, elle sent que les choses sont au point mort et bloquées depuis un certain temps déjà.
Quelle surprise ?
L’amas de bibelots, de photos anciennes et de cadres souvenirs, m’avaient donnés l’impression de rentrer dans le musée de sa vie, dès mon arrivée.
Normal que les choses stagnent.
Le sommeil n’est pas top non plus et elle ne sent pas très bien dans sa chambre.
Après avoir procédé aux détections électromagnétiques, à l’observation géobiologique et fait une analyse Feng-shui préliminaire, je me penche sur l’aspect énergétique.
Effectivement, l’énergie est très dense et ne circule pas des masses.
Mais c’est la chambre qui me chiffonne particulièrement, et pas uniquement l’armoire du 18e avec l’immense miroir devant le lit. C’est surtout la présence de cette dame assise sur le fauteuil vide (lui aussi datant sûrement du 18e) qui plombe l’ambiance.
À première vue, c’est sa maman.
Je demande donc à la responsable du musée pourquoi sa maman est là ?
Elle me dit que c’est impossible, car quelqu’un a déjà fait passer son âme.
Cela dit, elle m’explique qu’elle n’a jamais digéré son décès et qu’elle lui parle et la prie tous les jours.
Et oui, quand les âmes rentrent tranquillement à la maison après avoir fini l’incarnation, si nous les retenons, une part d’elle reste là où nous les emprisonnons.
Bien malgré nous évidemment.
J’ai donc sorti ma poussière d’étoiles pour libérer maman, puis un paquet de mouchoirs et une boîte de câlins pour accompagner la fille.
À la suite de quoi, j’ai mis coup de baguette magique pour refaire circuler l’énergie, et harmoniser les objets les plus chargés, puis je me suis permis de distiller quelque conseils en hygiène électromagnétique et en Feng-shui, à la suite de quoi, j’ai pris congé de cette charmante dame, après un dernier Hug consolateur.
Souvent, je constate que les personnes gardent leur tristesse au-delà de la période de deuil par fidélité. Ils pensent que si la tristesse n’est plus, le lien ne sera plus. Et qu’ils se doivent d’être triste pour la vie. D’autre encore cherchent à faire vivre les personnes rentrées trop vite à la maison, par mille et une photo ou souvenirs.
Cela peut les hélas maintenir une part de leur âme là où nous la retenons.
L’idéal, c’est de faire des câlins aux gens qu’on aime lorsqu’ils sont encore là. Et de profiter d’eux au maximum, pour les laisser continuer leur route sans regret.
Je vous souhaite plein de bonheur avec les gens que vous aimez.
Jean-Baptiste